vendredi 18 janvier 2013

Prochaine rencontre avec des étudiants en droit : vendredi 15 février 2013 à Papeete.
Renseignements : juristespf[at]hotmail.com

dimanche 5 septembre 2010

Rencontre avec des étudiants en droit notarial - Tahiti juillet 2010







Photos : Tahiti - 31 juillet 2010 - Diplômés M2 droit notarial (Lyon et Montpellier) :
Jannick Champes, Terani Yeou, Ariitu Guichenu-Dubouch, Mayana Amaru, Rarahu Gooding et Mélissa Lau. -
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Le Samedi 31 juillet 2010, l’AJPF a organisé une rencontre entre les étudiants en droit. Cette dernière avait pour thème les études en droit, mais également le problème que rencontrent actuellement les étudiants en droit notarial pour ce qui est de la recherche d’un stage au sein d’un office notarial.
Au cours de cette matinée, après une brève présentation de l’association et des différents intervenants et invités, le débat s’est très vite dirigé vers le problème que rencontre actuellement de nombreux étudiants polynésiens en droit notarial par rapport à la recherche de stage au sein d’une étude.
Il a été rappelé qu’il était possible d’effectuer six mois de stage dans une ou d’autres professions juridiques (hors notariat).
A cette occasion, Me Gérald TULASNE, membre de l'AJPF, avocat au barreau de Papeete, également titulaire d'un DESS droit notariat, a présenté sa profession et la formation d'avocat.
Malgré tout, il semble que la situation commence à se débloquer, les notaires métropolitains sont en grande partie sortis de la crise immobilière et sont de plus en plus à même d’accueillir des notaires stagiaires.
Il a été également rappelé qu’il est maintenant possible pour les étudiants polynésiens d’effectuer leur stage de deux ans en Polynésie française. Mais il est bien évident que la capacité d’accueil est très limitée.
L’AJPF a donc encouragé les étudiants à ne pas hésiter à effectuer six mois de stages en dehors du notariat
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Rapporteur : Ariitu Guichenu-Dubouch
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Etaient présents :
- Mme Catherine CHODZKO, présidente de l’AJPF,
- M. Hervé LALLEMANT, secrétaire de l’AJPF,
- Me Gérald TULASNE, avocat au barreau de Papeete,
- M. Ariitu GUICHENU, étudiant en DSN 2ème année à Lyon,
- Mlle Mayana, AMARU, étudiante DSN 1ère année à Lyon,
- Mlle Mélissa LAU, notaire stagiaire, mémoire en cours
- Mlle Rarahu GOODING, juriste,
- Mlle Janick CHAMPES, étudiante en DSN 1ère année à Montpellier,
- Mlle Terani YEOU, étudiante en DSN 1ère année à Montpellier,
- M. et Mme VERCAUTEREN, représentant Mlle Vinciane VERCAUTEREN, étudiante en DSN 1ère année à Montpellier.

mardi 20 juillet 2010

prochaine rencontre avec des étudiants en droit - 31 juillet 2010 - Tahiti

RENCONTRE AJPF - Samedi 31 juillet 2010 -
Rencontre avec des étudiants en droit - Au sofitel Tahiti Maeva Beach à partir de 9H
Ariitu Guichenu-Dubouch et Mayana Amaru, membres de l'AJPF, animeront la rencontre AJPF
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Seront abordés les sujets suivants :
- la recherche d'un stage
- les études de droit en métropole (notaire, avocat, etc.)
Renseignements et inscriptions :
Ariitu Guichenu-Dubouch et Mayana Amaru, membres de l'AJPF (sur facebook)
Site de l'AJPF : http://www.assojpf.com/

dimanche 22 novembre 2009

3ème Rencontre AJPF avec des étudiants polynésiens en métropole


Légende photos
Rencontre AJPF : Poerava GUILLOUX, notaire stagiaire, Cécile GREPIN, notaire, Sylvie FERRE-ANDRE, professeur agrégé, Catherine CHODZKO, présidente de l'AJPF, Stéphanie CHAUVIN-HOUNSOUGAN, notaire

Grande tablée : Mayana AMARU, étudiante en master 2 droit notarial à Lyon 3, Rozenn TOURNISSA, étudiante en droit notarial à Lyon 3, Raiteva GREIG, étudiante en master 1 droit notarial à Lyon 3, Sylvie FERRE-ANDRE, professeur, Stéphane BERRE, coordinateur édagogique du master 2 droit notarial à Lyon 3, Bénédicte PLAUT-BLANC, notaire, Catherine CHODZKO, présidente de l' AJPF, Cécile GREPIN, notaire, Gaël SINJOUX, notaire stagiaire.


Troisième rencontre AJPF avec des étudiants originaires de Polynésie française inscrits dans des universités métropolitaines.

Une rencontre AJPF a été organisée par deux membres AJPF étudiants en notariat, Ariitu GUICHENU, notaire stagiaire et Gaël SINJOUX, notaire stagiaire. Elle a regroupé 7 étudiants inscrits en troisième cycle de notariat en métropole.


Invités :

la présidente de l’AJPF, Catherine CHODZKO,
Mme le professeur Sylvie FERRE-ANDRE, Directrice de la filière notariale de l’université Jean Moulin Lyon 3 représentant le Président de l’université de Lyon 3, Hugues FULCHIRON
M. Stéphane BERRE, coordinateur pédagogique du master droit notarial.
Maître Cécile GREPIN, membre de l’AJPF, ancien notaire assistant à Papeete, actuellement notaire en métropole.
Mme Bénédicte PLAUT-BLANC et Mme Stéphanie CHAUVIN-HOUNSOUGAN, notaires en métropole.

Cette rencontre a porté sur les points suivants :

- l’aide pour les recherches de stage, premier emploi.
- Aide pour mémoire portant sur la Polynésie française.
- Accord cadre pour la mise en place de la délocalisation du Diplôme Supérieur de Notariat à Papeete.
- Présentation des différents statuts d’exercice de la profession de notaire.
- Une prochaine rencontre pour faire le point avec les étudiants va être organisée courant 2010 en Métropole.

Rencontre du 21 novembre avec des étudiants en droit notarial
Fiches sur le notariat en ligne

LE NOTARIAT EN POLYNESIE FRANCAISE par Cécile Grépin, notaire, membre de l'AJPF
http://assojpf.com/docs/NOTAIREPF.pdf

LE statut du NOTAIRE SALARIE (métropole et DOM) par Stéphanie Chauvin, notaire salariée
http://assojpf.com/docs/NOTAIRESALARIE.pdf

LE statut du NOTAIRE ASSISTANT (métropole et DOM) par Bénédicte Plaut-Blanc, notaire assistant
http://assojpf.com/docs/NOTAIREASSISTANT.pdf

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Compte-rendu Par Ariitu Guichenu, membre de l'AJPF

Rencontre AJPF Lyon 21/11/2009


Présentation des personnes présentes.
Les étudiants présents inscrits en droit notarial
Ariitu Guichenu, notaire stagiaire, membre de l’AJPF, rapporteur de séance
Gaël Sinjoux, notaire stagiaire, membre de l’AJPF
Poerava Guilloux, CFPN
Mayana Amaru, Master 2 droit notarial à Lyon 3
Rozenn Tournissa, Master 2 droit notarial à Lyon 3
Raiteva Greig, M1 droit notarial à Lyon 3
Vinciane Vercauteren, CFPN Montpellier

Durant la présentation, les étudiants ont rappelé tous les problèmes pour trouver un stage depuis quelque temps.

Selon Mme Sylvie FERRE-ANDRE : le notariat en Polynésie est du vrai notariat


Catherine CHODZKO : Présentation de l’AJPF.

- Lien vers les actions de l'AJPF :

http://assojpf.com/index.php?option=com_content&view=article&id=581&Itemid=68

Présentation de son parcours ; CFPN de Lyon ; Jurisclasseur-LexisNexis ; la Conservation des Hypothèques de Paris et Lyon ; notaire assistant ; puis départ pour la Polynésie ; secrétaire générale chambre des notaires de Polynésie française ; assistante parlementaire ; aujourd’hui conseillère technique et chargée d'études au Centre droit de la famille de Lyon 3.

AJPF a mis trois ans à se créer, son statut date de 2003 ; au début on a pensé à un GIE ; objet de l’association : échange idée, informations, expériences et accès aux textes en Polynésie ; depuis 2004 on peut avoir des loi de pays. Le but est une entraide entre les juristes et la population par rapport aux textes de loi (notamment leur interprétation), encourager des contacts entre professionnel du droit et non professionnel.
Des voyages d’étude sont prévus ; les membres sont des juristes, notaires, avocats, étudiants, magistrats…etc.

En 2009 l’AJPF a organisé un colloque sur le foncier en Polynésie. L’AJPF a fait des propositions pour le droit des successions et l’indivision, cela par le biais des lois de pays mais le temps d’élaboration de ces lois est lent.

En 2006, l’AJPF a organisé un colloque sur droit de la famille avec la participation de Mme Sylvie FERRE-ANDRE en Polynésie. On a eu l’opportunité par la même occasion une visio-conférence avec l’Assemblée nationale.
Pierre Catala est intervenu, et de même Mme Valérie PECRESSE.

L’AJPF rencontre aujourd’hui en métropole pour la troisième fois les étudiants en droit venant de Polynésie. La première rencontre a été organisée par Monsieur Gaël SINJOUX, notaire stagiaire, la dernière été organisée à paris à la délégation, un tour de table avait été effectué pour discuter des besoins des étudiants (il avait été soulevé le problème d’élaboration de mémoires sur la Polynésie dans les universités métropolitaines).

Le but de l’AJPF est aussi de s’exprimer dans des revues, on a publié dans la JCPN, notamment un article sur droit des successions, et aussi sur le PACS
Pour le droit du travail on a la compétence mais pour harcèlement au travail, rien dans les textes n’est prévu alors qu’en Nouvelle Calédonie oui !

Pour ce qui est des avis donnés par l’AJPF, il y en a eu un sur la simplification de la vente des biens en indivision


Création d'un portail http://assojpf.com/


Intervention de Mme Sylvie FERRE-ANDRE sur le stage en outre mer :

Pour le problème du stage dans le notariat, Tahiti était traité comme un pays étranger pendant longtemps ; du fait de la crise, trouver un stage est très compliqué. Me CAMOZ a permis qu’on puisse faire les deux ans de stage dans les DOM-COM. Mais techniquement il y a un problème avec certains DSN car cette opportunité dépendant de la bonne volonté du directeur de chaque DSN. Selon cette dernière, « La Polynésie, c’est la France donc il n’y a pas de raisons pour qu’on ne puisse pas de faire de stage là-bas ! »

L’AJPF donne une aide au niveau des stages, donc les étudiants peuvent contacter l’AJPF pour trouver un stage.

Aujourd’hui on a droit à deux semestrialités en Polynésie mais dans ce cas seulement six mois sont pris en compte. Pour le rapport de stage on a un an pour le soutenir après validation de la dernière semestrialité (à partir des diplômés 2007-2008).
Il est aberrant de supprimer les mémoires de fin d’étude car dans ce cas on ne peut pas s’inscrire en thèse.
Mme FERRE-ANDRE voudrait laisser le choix aux étudiants de choisir entre mémoire ou le rapport de stage. Ce problème vient de paris car beaucoup de diplômés notaires n’ont pas soutenu leur mémoire par le passé car il n’y avait pas de délai pour le soutenir.

Le mémoire permettait d’approfondir la qualité de la rédaction. Les étudiants de bons mémoires on les voyait dans les congrès des notaires.

De plus on ne peut pas demander de validation des acquis professionnels quand on a un diplôme de notaire pour aller en M2 recherche car on considère que l’on a un niveau au dessus.

Donc la solution est de faire un M2 recherche en parallèle pour pouvoir aller en thèse !

A Lyon 800 demandes par an pour le M2 de droit notarial.

En M2 et DSN on a une formation pointue en patrimoine, et avec beaucoup de débouchés en plus du notariat, comme dans les banques (service gestion fortune), dans les collectivités territoriales, pour les concours inspecteurs des impôts.

Les élites du notariat vont aussi remplir les bancs de l’administration.

Pour un diplômé notaire, au bout de 5 ans de pratique dans un cabinet avocat, on peut être avocat.


PAUSE


Mme Bénédicte PLAUT-BLANC :

Notaire assistant : avenant n° 11 de 2007 de la convention coll. Classement en C1, salaire s’élève avec le temps.

Avantage et inconvénients :

Avantage :

Diversité des expériences, formalités, contact client, rédaction d’acte.
Par contre des études peuvent organiser le travail en cantonnement, donc on ne voit qu’un type d’acte comme les VEFA…le mieux c de tout voir pendant le stage.

De plus être salarié a pour avantage d’avoir une régularité des horaires ; les absences accordées sont plus faciles à gérer ; le congé maternité, paternité ; un salaire fixe ; pas de responsabilité car ça revient au notaire, mais il faut tout de même faire attention à ce que l’on dit. Les clercs et notaires assistants engagent leur responsabilité pénale.

Inconvénients :

On a un statut du salarié ; contrainte à respecter ; pression de la hiérarchie ; le salaire n’est jamais à hauteur de notre espérance par rapport au travail effectué.

Intervention Catherine : les 35 heures en Polynésie n’existent pas (39h) ; pour le statut des notaires en Polynésie, il n’y a pas de conventions collectives, donc pas de 13ème mois.


Mme Stéphanie CHAUVIN-HOUNSOUGAN :

Le notaire salarié, loi 31/12/90 ; dernier décret en 2006, pour être notaire salarié, il faut remplir toutes les conditions pour être notaire, donc avoir le diplôme de notaire, avoir signé un contrat de travail qui ne doit pas limité l’indépendance du notaire et sa libre installation extérieure ; il faut avoir un casier judiciaire vierge.

Le dossier de demande est présenté au procureur général qui recueille un avis motivé de la chambre. Sans réponse de la chambre dans un délai de 45 jours on considère que l’on a un avis favorable. Puis transmission du dossier au garde des sceaux qui doit après nommer le notaire.
Le notaire salarié doit prêter serment à compter d’un mois après sa nomination au JO. Puis devant ses confrères, il devra renouveler sa prestation de serment.

Il est soumis aux mêmes dispositifs règlementaires que le notaire, donc c’est un officier public, doit respecter la déontologie notariale, il ne peut travailler que dans un seul office, il ne peut y avoir qu’un seul notaire salarié par notaire (exception pour Tahiti).
Il n’a pas sa propre clientèle, il travaille avec la clientèle de l’étude. La différence avec notaire assistant est qu’il peut signer les actes.
Par contre, il ne peut pas non plus recueillir tous les types d’actes.

Des actes particuliers recueillent la signature de deux notaires, comme la renonciation anticipée à la réserve ; le notaire salarié est titulaire de son sceau. Il ne peut pas habiliter un clerc mais peut authentifier l’acte du clerc ; il peut être investi de tout mandat de la chambre des notaire ; il est responsable pénalement de ses actes mais pas civilement ; au niveau social, il dépend de la caisse des clercs ; socialement il est salarié à part entière.

Avantages :

Le contrat de travail définit clairement sa mission, il est élaboré par le notaire en titre (titulaire de l’office) ; Par rapport au statut du notaire stagiaire ou assistant, il a une responsabilité sur les dossiers ; des horaires non définis ; un contact direct avec le client et il est reconnu entant que notaire ; la reconnaissance de la profession ; on peut aussi inspecter ses confrères ; on a le bon de la profession en excluant les problèmes financiers ! On ne gère pas tout le personnel de l’étude ; on peut se former, on a même l’obligation de continuer à se former ; le salaire est motivant.

Inconvénients :

Pas de grille de salaire ; existence d’une subordination (donc pas facile par rapport aux clients) ; des rendez vous tard le soir possible (souvent) ; de plus on doit être disponible pour les manifestations organisées par la profession (avantage ou inconvénients) ;

Notariat est bien mais le but est de s’installer à terme ! Le notaire salarié est entre deux chaises, il est notaire mais pas chef d’entreprise. Pour trouver équilibre entre les deux ce n’est pas évident.
Depuis quelques années les instances imposent d’installer des notaires.


Mlle Cécile GREPIN, Particularité du notariat Polynésie :


Compétence de l’Etat pour la capacité des personnes, divorce, tutelle ; domaine de la Polynésie : fiscalité, commerce, droit procédure civile, droit rural, droit professionnel notarial.

On peut adapter la législation française aux besoins locaux de la Polynésie par le biais des lois de Pays.

Vente immobilière :

On une législation spéciale.

Tout ce qui concerne les législations par rapport aux consommateurs : on n’applique pas la réglementation sur les diagnostics immobiliés ça serait bien de transposer cela en Polynésie.
Pour loi SRU, elle n’est pas applicable donc nous n’avons pas un délai de réflexion, par contre pour l’acquisition immobilière par des métropolitains, on doit appliquer la loi SRU car s’est considéré comme une loi de police (réponse CRIDON de Lille).
L’obligation de bornage ne s’applique pas pour les terrains à bâtir, le danger est qu’on ne peut pas transposer des textes comme ça.
Pour l’acquisition par un étranger, elle est soumise à une autorisation préalable pour acheter un bien dans le secteur de : la vente immobilière, investissement dans pêche, culture, perliculture…
Il faut remplir un formulaire. C’est le notaire qui fait ces démarches. Le délai est de trois mois pour la réponse.

La protection du patrimoine foncier polynésien : droit enregistrement plus élevé (9 à 11%), fiscalité spéciale pour achat et revente de terrain qui sont défiscalisés.
Pour les baux, c’est la réglementation française, mais pour les baux professionnels délibération du 12/07/71.

En Polynésie, il faut toujours faire le rapport entre droit métropolitain et les spécificités locales.

Il est primordial d’être bien formé à la fiscalité métropolitaine avant de rentrer en Polynésie.

mardi 11 août 2009

Rencontre du 3 aout 2009
Mendiola Noma, juriste à la Mairie de FAAA
Tiare Derock, M2 droit public, CT à la VP en charge du développement des communes
Catherine Chodzko, président de l'AJPF
Mayana AMARU, M2 droit notarial à Lyon 3 (2009-2010)
Lau Mélissa, notaire satagiaire (Etude de Me Bruggmann)
Ariitu Guichenu, membre de l'AJPF, notaire satagiaire
Gaël Sinjoux, membre de l'AJPF, notaire satagiaire
Hervé Lallemant, secrétaire général de l'AJPF
Catherine Vannier, vice-présidente de l'AJPF
Laeticia Maraetaata, assistante de juriste
Teva Geros, L2 droit à Bordeaux (2009-2010)

samedi 1 août 2009

Déjeuner-Rencontre AJPF avec des Etudiants en droit - Stagiaires - jeunes diplômés


Lundi 3 août 2009 à midi

Lieu : VAHINERII TEA HOUSE (rue du Commandant Destremeau)
- Papeete Tahiti
Ordre du jour :
- Journées découvertes : professions juridiques et judiciaires
- stages
- Premier emploi
- Organisation rencontre AJPF et étudiants en droit en France métropolitaine - 3ème édition - Novembre 2009

samedi 1 mars 2008

Recontre étudiants en droit, universitaires et professionnels

COMPTE-RENDU de la RENCONTRE
avec des étudiants en droit, des universitaires et des professionnels
Du 21 janvier 2008
à la Délégation de la Polynésie française à Paris
ORGANISATEUR : Association de juristes en Polynésie française (AJPF)
Représentée par :
- Catherine Chodzko, présidente de l'AJPF, vacataire à l’Université de Polynésie française depuis 2001, titulaire du diplôme d’aptitude aux fonctions de notaire, ancien éditeur-assistant Lexis-Nexis, secrétaire général de la chambre des notaires de Polynésie française (2000-2004), ancienne assistante parlementaire
- Gaël Sinjoux, membre actif de l’AJPF, étudiant à Grenoble, actuellement notaire stagiaire, titulaire du Master 2 droit notarial, ancien étudiant de l’Université de la Polynésie française et co-responsable de l’action.
- Rapporteur de séance : Ariitu Guichenu, membre de l’AJPF, étudiant en Master 2 droit notarial à Lyon III

INVITES
- Secrétariat d’Etat de l’Outre-Mer - Représenté par :
M. François-Xavier BIEUVILLE, Conseiller technique au Secrétariat d’Etat chargé de l’outre-mer (Ministère après-midi) –
Mlle Juliette Jean-Baptiste, chargée de mission au Secrétariat d’Etat de l’Outre-mer (matin et après-midi)

- Institut du droit d'Outre-Mer - IDOM (Aix en Provence) partenaire officiel de l'AJPF représenté par Laurent Tesoka - Directeur de l'IDOM – Maître de conférences en droit public à l’Université d’Aix-en-Provence.

- M. Marc Joyau, Vice-doyen de la faculté de droit et des sciences politiques de Nantes, maître de conférences en droit public, spécialiste de l'outre-mer (ancien maître de conférences à l'Université de la Polynésie française, actuellement à Nantes), membre fondateur de l'AJPF, membre de l'IDOM.

- Mme Sylvie Ferré-André : Professeur des Universités, agrégée des Facultés de droit, Directeur du Master 2 droit notarial à LYON III, titulaire de la première Chaire Internationale de droit Notarial « Pierre Harmel » Faculté de droit de Liège (Belgique), membre du conseil scientifique de la revue des notaires ; spécialiste du notariat dans les COM (Polynésie française et Nouvelle-Calédonie). Pour l’année 2007/2008 deux jeunes polynésiens suivent le Master 2 droit notarial dirigé par Mme Ferré-André.

- Mme Dominique Dubouch, notaire à Papeete

- M. Mayoura, juriste à Délégation de la Polynésie française, ancien maître de conférences à l’Université de la Polynésie française

- Mme Laurence Leprince-Ringuet, ancienne avocate à Papeete et ancienne assistante parlementaire de Béatrice Coppenrath-Vernaudon


Etudiants présents :
Ariitu Guichenu, Master 2 droit notarial à Lyon III
Vatea Le Roux, CFPN de Paris
Raharu Gooding, Master 2 droit notarial à Lyon III
Kim Lee Delrieu, Master 1 droit des affaires
Alexandra Proust, Master 2 droit du patrimoine culturel
Alexandre Peignon, Master 1 droit des affaires
Gaël Sinjoux, Membre de l’AJPF, notaire stagiaire (excusé)

Délégation de la Polynésie française - 9h à 12h
Secrétariat d’Etat chargé de l’outre-mer - 15h
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Table ronde :

- 1 - Mise en place de formations dispensées en métropole en droit privé et en droit public sur le droit applicable dans les COM et plus spécialement en Polynésie française.
- 2 - Problèmes des subventions des étudiants provenant des DOM ou COM par rapport aux anciens protectorats français - Intervention de Sylvie Ferré-André (chargée de la formation des futurs notaires vietnamiens)
-3 - Aide pour les stages ou les mémoires sur des thèmes portant sur l'outre-mer
-4- Aide aux jeunes diplômés pour trouver un premier emploi en Polynésie française
-5- Problème de l'absence de doctrine en droit privé pour l’outre-mer




DELEGATION DE LA POLYNESIE FRANCAISE


Présentation des personnes présentes.

Association de juristes en Polynésie française représentée par sa présidente, Mme Catherine Chodzko – L’AJPF organise pour la deuxième fois une rencontre avec des étudiants, des universitaires et des professionnels. Le but de cette rencontre est de proposer des solutions aux problèmes soulevés par les étudiants et auxquels l’AJPF avait été sensibilisée lors de la première réunion en 2006.

Mme Sylvie Ferré-André, Professeur des universités, agrégée des facultés de droit, responsable du MASTER 2 droit notarial de Lyon III, titulaire du diplôme Supérieur de Notariat. Les besoins en expertise juridique du droit patrimonial et foncier en Outre-mer en général et en Polynésie française en particulier, la nécessité de fédérer les actions de formation à destination des étudiants, des professionnels et du législateur étatique ou du territoire.
Des expériences de coopération dans les pays émergents du bassin du Mékong, elle a tiré une expérience dans le domaine du patrimoine, utile aux COM en raison des similitudes historiques sur l’histoire législative des terres au XIXème siècle dans les anciens protectorats français.
Pour ces différentes raisons, elle souhaite que la création de son institut en gestation, intitulé « Institut international de droit du patrimoine et de l’Outre-mer » sous forme d’ONG dont le but est l’expertise juridique soit localisé à Papeete. La justification est liée à la nécessité d’exercer avant tout en France d’Outre-mer ses actions de formation, d’information et de recherche sur la stabilité et la sécurité juridique en ce domaine.

M. Laurent Tesoka, Directeur de l'IDOM, maître de conférences en droit public à l’université d’Aix-en-Provence. Le droit de l’outre mer est peu connu, même s’il fait l’objet depuis quelques temps, notamment en raison de l’évolution du droit positif et de la place grandissante qu’il occupe au sein du droit français, d’une plus grande attention de la part de la doctrine publiciste. Il fait une présentation des origines et des activités de l’IDOM désormais implanté à la faculté de droit d’Aix en Provence.

Marc Joyau, Vice-doyen de l’université de Nantes et précédemment maître de conférences à l’Université de la Polynésie française. Le droit de l’Outre-mer n’est pas toujours bien vu dans le cadre des activités de recherche. Le monde de la recherche y voit surtout de « l’exotisme ». De manière générale les “ultra-marins” ne voient pas leur carrière valorisée scientifiquement.
Pourtant, le droit de l’Outre-mer offre de vastes champs d’étude, aussi bien en droit public qu’en droit privé. De manière générale, les problèmes posés par le droit de l’Outre-mer existent dans tous les territoires et requièrent une recherche et une approche juridique aiguisée.

Laurence Leprince-Ringuet, ancienne avocate au barreau de Papeete, a enseigné dans cadre de la capacité en droit à Papeete, assistante parlementaire de Mme Béatrice Vernaudon-Coppenrath, députée de la 12ème Législature (2002-2007) qui a participé au premier colloque organisé en octobre 2006 par l’Association de juristes en Polynésie française avec le soutien du gouvernement du fenua. Il s’agissait de présenter la réforme des successions et des libéralités en Polynésie et de réfléchir aux adaptations du texte national aux besoins locaux. A cette occasion, une visio-conférence a été organisée avec comme site émetteur l’Assemblée nationale au cours de laquelle les premières réflexions ont été livrée en présence de Mme Valérie Pécresse, députée, devenue depuis Ministre, M. Pierre Catala, professeur émérite et M. Jean-François de Montgolfier, Chef du bureau du droit des personnes et de la famille de la Direction des affaires civiles et du Sceau au ministère de la Justice.
Elle rappelle le nombre d’interventions de la députée pour des étudiants polynésiens confrontés à la sélection draconienne sur dossier pour entrer dans des MASTER II (le nombre limité de places par rapport au nombre des demandes, implique d’avoir eu d’excellentes notes au cours des deux années précédentes) et se félicite que pour les futurs notaires désormais un quota annuel soit réservé en MASTER II droit notarial de Lyon III aux étudiants polynésiens par Sylvie FERRE-ANDRE.

M. Mayoura, a été maître de Conférences associé à l’université de Polynésie française. Il travaille aujourd’hui au sein de la Délégation notamment à la réorganisation du service d’accueil et d’orientation des étudiants. Il souhaite savoir ce que deviennent les étudiants lorsqu’ils viennent poursuivre leurs études en France métropolitaine. Le bureau des étudiants n’est pas opérationnel comme il le souhaite.
Objectif : Rassembler les coordonnées de tous les étudiants

Maître Dominique Dubouch, notaire à Papeete. Le notariat existe en Polynésie français et son statut est de droit local. Elle rappelle la difficile et intéressante problématique du statut juridique des terres. Elle parle de son expérience de mère d’enfants qui suivent un cursus universitaire juridique en Métropole et de la difficulté qu’il peut y avoir à intégrer un MASTER pour un étudiant issu de Polynésie française.

Rarahu Gooding, étudiante en M2 de droit notarial à Lyon III.

Kim Lee Delrieu, étudiante en M1 de droit de droit des affaires par correspondance

Alexandra Proust, étudiante en M2 d’archéologie préventive. Elle explique le découragement de certains professeurs français vis à vis des étudiants polynésiens à propos des sujets de recherche consacrés à la Polynésie en raison du peu de débouchés professionnels qui s’en suivent.

Alexandre Peignon, ancien étudiant, salarié d’Alcyom, société d’ingénierie financière et fiscale, fait état du peu de suivi des étudiants polynésiens par la délégation, le rôle limité des associations et le sentiment d’abandon à leur propre destin des étudiants faute d’autres interlocuteurs que les politiques.

Ariitu Guichenu, étudiant en Master 2 de droit notarial à Lyon III




Table ronde :

- 1 - Présentation par Catherine Chodzko d’un PROJET de mise en place de formations dispensées en métropole en droit privé et en droit public sur le droit applicable dans les COM et plus spécialement en Polynésie française. Ces formations pourraient être proposées, sous forme de séminaires, Certificat Universitaire ou Diplôme Universitaire, aux jeunes issus des Collectivités d’Outre-Mer qui préparent une formation initiale en droit (Licence, Master 1 ou Master 2) en Métropole. L’intérêt est de permettre à ces étudiants de poursuivre des formations de haut niveau dispensées en France métropolitaine (formation initiale) et d’être aptes à entrer dans la vie active en outre-mer en ayant suivi en complément une spécialisation adaptée.
Laurence Leprince-Ringuet souligne l’intérêt de compléter ces formations de haut niveau dispensées en métropole, avant le retour au pays, par des stages annuels. Ils permettent d’abord de découvrir la vie en entreprise et d’affiner le projet professionnel de l’étudiant. Celui-ci y acquiert une maturité et une pratique de pointe.

Catherine Chodzko explique la nécessité de compléments de formation spécifiques pour les étudiants des territoires sur le droit local : fiscalité, urbanisme d’où les besoins de formation spécifiques sous forme de formation initiale complémentaire ou continue.

Elle indique, que l’AJPF proposera dans le cadre du colloque sur « le foncier en Polynésie française », organisé à Tahiti, en 2008, des ateliers de formation, où interviendront également des membres de l’IDOM. Elle souhaite qu’ils puissent être repris au niveau national lors du colloque national sur « le foncier en outre-mer » organisé par l’IDOM en 2009. L’intérêt est de faire venir des professionnels qui sont de futurs recruteurs qui pourront rencontrer les étudiants.

Par ailleurs, dans le cadre du colloque national organisé à Tahiti par l’IDOM, sur les Communes d’Outre-mer, elle pense qu’il y a un intérêt certain d’inclure des ateliers de formation à destination des agents.

Concernant le colloque sur le foncier en Polynésie française, Catherine Chodzko présente les premiers ateliers. Elle donne connaissance d’un courrier de Me Dominique Calmet, président de la Chambre des notaires qui indique l’intérêt pour les professionnels de l’organisation d’un tel colloque.

Sylvie Ferré-André indique que ce sera aussi l’occasion de sensibiliser les jeunes aux besoins en recherche juridique spécifique intéressant directement la collectivité.

L’AJPF et les intervenants revendiquent leur caractère apolitique et affirment la possibilité pour tous ceux qui sont intéressés de s’inscrire à ces manifestations du savoir.

Chaque atelier sera le résultat du travail d’un an d’une équipe dont le rapporteur présentera un rapport écrit au soutien de son analyse. La gratuité est de principe pour les étudiants.

Est présenté le Diplôme Universitaire de gestion de fortune de Lyon III auquel vont participer les étudiants notaires ou avocats issus et destinés à la Polynésie pour appréhender les spécificités locales en matière de droit patrimonial (fiscalité et défiscalisation, construction,…). Il constituera le premier certificat de droit local du Pacifique dispensé par une université française en droit privé. Il sera géré par l’institut international de droit du patrimoine et de l‘Outre-mer (ONG). Mise en place des structures et appel à candidature à partir de Mars 2008. Début des formations années 2008 et 2009.

Laurent Tesoka – Directeur de l’IDOM, présente le projet de Diplôme Universitaire qui sera créé à Aix-En-Provence. Ouvert aux étudiants et aux professionnels, il formera aux spécificités des droits applicables en outre-mer. L’histoire du droit de l’outre-mer, les modalités d’application des normes dans chaque collectivité et leur contenu, puis chaque collectivité avec ses spécificités fera l’objet d’un examen approfondi. Les organes de l’Etat au niveau central et local feront aussi l’objet d’études. Il espère pouvoir mettre en place cette formation pour la rentrée 2009.

Laurence Leprince-Ringuet rappelle qu’au cours de son mandat national, Béatrice Vernaudon a demandé au ministère de l’Outre-mer la création à Tahiti d’un institut de formation qui serait commun aux agents des trois fonctions publiques (Etat, territoire et communes). Une antenne adaptée du CNFPT notamment pour l’urbanisme et la santé. Les besoins de formation sont énormes pour accompagner le transfert de nombreuses compétences aux communes qui va s’opérer en Polynésie sur le modèle de la loi de décentralisation en Métropole en 1982. Or il n’y aurait actuellement que 3% de bacheliers dans le personnel des communes.

Marc Joyau estime que l’Université de la Polynésie française doit être impliquée dans ce domaine.

M. Mayoura, pense que l’idée de Béatrice Vernaudon est bonne car en Polynésie française il n’y a pas d’institut de formation pour la fonction publique, l’ancienne école territoriale de l’administration n’a pas obtenue les résultats souhaités, donc aujourd’hui il y a un vide. Il faut créer une structure forte pour que la Polynsie française puisse évoluer. A tous niveaux, il faut des cadres compétents.

Alors pourquoi ne pas mettre en place une formation ?

Laurent Tesoka précise qu’à l’occasion du colloque sur les communes de l’outre-mer qui se tiendra en octobre 2008 des formations à l’attention des élus et des personnels seront mises en place.

En résumé, en Polynésie française on aura donc deux colloques en octobre 2008,

COLLOQUES 2008 à Tahiti

1°) L’AJPF, en partenariat avec l’IDOM et des partenaires locaux (Chambre des notaires notamment), organise du 8 au 11 octobre 2008 son deuxième colloque qui portera sur « le foncier en Polynésie française ».
L’IDOM conformément à la convention signée avec l’AJPF sera représentée notamment par un spécialiste du droit foncier en Nouvelle-Calédonie.

2°) L’IDOM, partenaire de l’AJPF, organise un colloque national sur les « Commune d’outre-mer » fin octobre.
L’AJPF sera représentée au niveau des intervenants par deux de ses membres : Alain Moyrand, maître de conférences à l’Université de la Polynésie française et Me Philippe Neuffer, avocat au barreau de Papeete.

COLLOQUE 2009 en Métropole
Colloque national organisé par l’IDOM à Aix-en-Provence sur le foncier en Outre-Mer. L’AJPF apportera sa contribution grâce aux travaux du colloque de 2008 en intervenant au niveau de la réflexion, mais également dans le cadre d’ateliers de formation après le colloque.

Il est rappelé que les communes de Polynésie française jusqu’à aujourd’hui, par rapport aux communes de France ont pris du retard car toutes les dépenses qu’elles engagent doivent recevoir le visa de l’Administrateur. A l’avenir le contrôle se fera a posteriori. De plus en plus de compétences (assainissement des eaux, petite enfance, santé….) dépendront des communes, les mairies auront besoin de vrais juristes pour aider les maires dans leur tâche. Le potentiel d’offre d’emplois dans peu de temps sera important pour les jeunes juristes.

- 2 - Problèmes des subventions des étudiants provenant des DOM ou COM par rapport aux anciens protectorats français - Intervention de Sylvie Ferré-André (chargée de la formation des futurs notaires vietnamiens)
L’exemple des bourses EGIDE délivrées par le Ministère des Affaires Etrangères. Thèse soutenue le 21 décembre 2007 - Des résultats concrets - Comment fournir des expertises au soutien des modifications textuelles envisagées ?

Pourquoi n’a-t-on pas l’équivalent des bourses EGIDE délivrées par le Ministère des Affaires Etrangères aux étudiants étrangers pour les étudiants de 3ème cycle issus des DOM TOM?
Grâce à ces bourses EGIDE, on a de réels résultats en terme de coopération juridique au Vietnam et au Cambodge où les problèmes juridiques du foncier sont comparables à ceux de la Polynésie. Ces bourses délivrées aux étudiants des anciens protectorats sont plus significatives que celles versées à nos étudiants polynésiens. Est-ce normal ? Non. Il conviendrait de délivrer des bourses de thèse sur le modèle des bourses EGIDE afin d’affilier les bourses à une personne en fonction d’un projet plutôt qu’à une université. Il faut cibler les besoins en recherche pour la Polynésie française.
Les résultats des bourses EGIDE sont convaincants.
Grâce à ces bourses, on a pu former des doctorants qui ont été repérés dans leur pays par leur compétence. Il y a quelques mois par exemple le Cambodge a choisi un vice-Ministre de la Justice qui avait bénéficié de la bourse du gouvernement français. Le thème de sa thèse a contribué à la réforme du droit pénal de son pays. Grâce à ces bourses de thèse on peut appréhender les besoins de ces pays.
Mais on n’a rien pour les étudiants français issus des anciens protectorats. Ce n’est pas logique. On a pourtant listé les besoins. Ces bourses permettraient de donner une vraie légitimité aux juristes des Collectivités d’outre-mer. Si l’on bénéficiait de ce système pour les étudiants de PF, on ciblerait leur formation et on serait certain qu’ils rentreraient au pays. Ce serait un investissement durable pour l’Etat français. Le système fonctionne bien en Asie dans le bassin du MEKONG.

Certes, il existe une Université de la Polynésie française, explique M. JOYAU donc on peut être tenté de penser que le cadre local est suffisant pour encadrer les recherches. Ce n’est pourtant pas nécessairement l’unique solution. Il faudrait effectivement attacher la subvention à la personne et au projet, pas à une Université.

-3 - Aide pour les stages ou les mémoires sur des thèmes portant sur l'outre-mer
BUT : Encourager les étudiants à choisir, comme sujet de mémoire ou de thèse, des thèmes portant sur l’outre-mer

Marc JOYAU rappelle que le Directeur de thèse peut être choisi dans n’importe quelle université en fonction de la spécialité, mais il est vrai que pour les étudiants voulant choisir un mémoire en M2, il y a souvent un problème lié à la filière choisie car peu de professeurs connaissent les problèmes de l’outre-mer.
Il rappelle également le peu de documentation sur le droit de l’outre-mer et l’absence de publication récentes pour des raisons économiques.

Laurent Tésoka rappelle l’importance du nombre de thésards en droit public de l’Outre-mer à Aix en Provence en particulier auprès de l’IDOM. 10 thésards sont inscrits dans le laboratoire spécifique. Le laboratoire s’attache à donner des moyens aux chercheurs afin qu’ils puissent mener à bien leur projet de recherche (notamment aide aux déplacements). La nouvelle collection « droit d’outre-mer » au sein des éditions PUAM contribuera à une meilleure lisibilité des recherches sur l’outre-mer.

Mais la situation favorable sur Aix n’est malheureusement pas la même dans d’autres universités. Une étudiante en effet souligne que parfois il n’y a pas le soutien nécessaire. L’étudiante en archéologie rappelle à cette occasion que ses professeurs lui ont demandé de s’ouvrir sur des thèmes plus généraux et plus porteurs, de ne pas rester sur le thème de la Polynésie, faute de débouchés derrière.

Les trois universitaires ont rappelé la difficulté qu’ils ont vis-à-vis de leurs collègues parfois à faire comprendre la légitimité des recherches en droit comparé comme en droit de l’outre mer. Ces disciplines sont souvent méprisées.

Sylvie Ferré-André expose comment sont choisis les sujets de mémoire des étudiants polynésiens du MASTER de droit notarial de Lyon III qu’elle dirige. Le choix est effectué en considération des besoins juridiques du territoire. Pour l’accès à la documentation et à la pratique de ces thèmes, ont été choisis, en plus du directeur de recherche, des tuteurs référents locaux (magistrats, notaires, chercheurs au CNRS) qui accompagnent les recherches locales de l’étudiant. L’objectif est de faire en sorte que le mémoire apporte un premier support d’expertise juridique.

Catherine Chodzko rappelle que l’AJPF mettra en contact des spécialistes, notamment pour les deux mémoires en préparation :
Monsieur Calinaud président de la CCOMF et le magistrat chargé des affaires de terres au Tribunal de Papeete, membres de l’AJPF pour le sujet portant sur le partage judiciaire et Monsieur Tamatoa Bambridge, docteur en sociologie et chargé de recherche au CNRS pour le mémoire portant sur l’enfant fa’a’amu.

Laurent Tesoka explique qu’à la faculté de droit d’Aix il existe un fonds de documentation important pour les recherches sur l’outre mer. l’IDOM qui a contribué à sa création et à son installation veille à ce que ce fonds soit constamment actualisé. Le catalogue n’est actuellement pas en ligne, mais le fonds est accessible, sur place, à toutes personnes intéressées.

-4- Aide aux jeunes diplômés pour trouver un premier emploi en Polynésie française

M. Mayoura indique qu’il manque un service unique. Le Bureau des étudiants de la délégation s’occupe seulement des bourses et rien d’autre et qu’il n’existe aucune aide pour mettre en rapport les employeurs et les étudiants. Il précise qu’une réflexion est en cours pour avoir un correspondant unique qui sera un relais entre la Polynésie française et la Délégation de la Polynésie à Paris pour venir en aide aux étudiants. Aujourd’hui ne sont répertoriés que les boursiers. Il indique que le marché de l’emploi du fait de la globalisation doit être appréhendé au niveau du Pacifique et pas seulement de la Polynésie.

Laurence Leprince-Ringuet indique qu’une base de données pourrait être montée à partir des passeports de mobilité des étudiants délivrés par le Vice-recteur. Avec l’accord individuel de chaque étudiant on pourrait répertorier ses coordonnées et le diplôme en cours d’obtention, la délégation centraliserait le tout à disposition des employeurs. La délégation assurerait en corollaire l’information des offres d’emplois à destination des étudiants des filières concernées.

Alexandre Peignon, étudiant, propose la création d’une sorte d’ANPE en ligne.

Mme Chodzko rappelle l’existence de la jeune chambre économique dont le rôle pourrait être la mise en relation des besoins et des propositions.

On pourrait faire le lien avec l’UPF, AJPF…

Les étudiants soulèvent le problème de l’absence de visibilité sur l’Internet pour trouver de l’information notamment sur l’emploi en Polynésie et les associations polynésiennes.

L’idée de monter un site web sur ce sujet est lancée. « Il faut faire un réseau, un vrai réseau ! »

Pour une meilleure visibilité sur Internet, M. Mayoura, Mme Chodzko, M. Tesoka, Mme Ferre-Andre et Mme Juliette Jean-Baptiste, proposent dans un premier temps de faire des échanges de liens sous une rubrique liens utiles « Polynésie française – Etudiant en droit » indiquant les sites Internet et blogs de chacun.


Rarahu GOODING explique que trouver un stage en Polynésie pendant les vacances n’est pas facile et en Métropole non plus faute de contacts.

Mme Chodzko, indique que l’AJPF a aidé deux jeunes polynésiens à trouver des stages chez des notaires installés à Papeete. Elle invite l’étudiante à passer par l’AJPF pour faire une demande qui sera transmise ses soins.



-5- Problème de l'absence de doctrine en droit privé pour l’outre-mer

Mme Chodzko explique que les chercheurs métropolitains et les politiques ignorent trop souvent ce qui s’applique en Polynésie française. La doctrine portant sur l’outre-mer est pourtant nécessaire pour les praticiens ultramarins et les législateurs.

Elle précise qu’en 2006, grâce à un article, publié par l’AJPF dans une revue nationale, portant sur « La réforme des successions et son incidence en outre-mer » –[Semaine juridique Notariale et Immobilière], les législateurs ont eu connaissance de deux problèmes posés par la réforme en cours. Cette publication a permis l’adoption de deux amendements déposés par Béatrice Vernaudon, députée de la Polynésie française.
Par ailleurs, elle indique que l’AJPF, va faire paraître, dans la même revue, en février 2008, un petit article sur le PACS. Elle souligne qu’il est important de pouvoir interpeller les législateurs métropolitains et polynésiens ainsi que le pouvoir central par l’intermédiaire des revues juridiques. Malheureusement, il n’existe aucune revue de droit privé consacré à l’outre-mer.

Laurent Tésoka fait remarquer que l’IDOM a créé une collection consacrée à l’Outre-mer et qu’elle pourra accueillir et publier ce genre d’intervention ainsi que les actes des colloques. Elle a aussi vocation à publier régulièrement des études spécifiques sur l’outre-mer sous forme d’annales. Ces supports papiers seront un bon complément des informations que procure Internet.

Autres besoins des étudiants :

Il est important qu’ils acquièrent une expérience professionnelle et des connaissances de droit local en Métropole avant de renter en Polynésie.

mercredi 9 janvier 2008

RENCONTRE AVEC DES ETUDIANTS en droit à PARIS - 2ème édition

L'AJPF organise pour la deuxième fois une rencontre avec des étudiants en droit,
originaires de Polynésie française, inscrits dans des universités métropolitaines,
à l'effet de faire un point sur les besoins et proposer des solutions
*
· DATE : 21 janvier 2008

· Matin - · Lieu : Délégation de la Polynésie française
de 9h à 12h – Rencontre avec des universitaires
A partir de 10h30-11h à 12h Présence de Monsieur François-Xavier BIEUVILLE, Conseiller technique au Secrétariat d’Etat chargé de l’outre-mer

· Après-midi : Rencontre au Ministère de l’outre-mer - 15h

· But : Besoins des étudiants en droit inscrits dans des universités métropolitaines – Formations adaptées – Aide à l’entrée dans la vie active
*
ORGANISATEUR : Association de juristes en Polynésie française (AJPF)
Représentée par :
Catherine Chodzko, présidente de l'AJPF, titulaire du diplôme d’aptitude aux fonctions de notaire (CFPN Lyon), vacataire à l’Université de Polynésie française depuis 2001, ancien éditeur-assistant Lexis-Nexis JurisClasseur, secrétaire général de la chambre des notaires de Polynésie française (2000-2004), ancienne assistante parlementaire de Mme Béatrice Vernaudon-Coppenrath.

et Gaël Sinjoux, membre actif de l’AJPF, étudiant à Grenoble, actuellement notaire stagiaire, titulaire du Master 2 droit notarial, ancien étudiant de l’Université de la Polynésie française et co-responsable de l’action.

INVITES
- Ministère de l’Outre-Mer : Représenté par Monsieur François-Xavier BIEUVILLE, Conseiller technique au Secrétariat d’Etat chargé de l’outre-mer

- Institut du droit d'Outre-Mer - IDOM (Aix en Provence) partenaire officiel de l'AJPF - représenté par M. Laurent Tesoka, Directeur de l'IDOM, Maître de conférences en droit public à l’Université d’Aix-en-Provence.

- Universitaires :
Mme Sylvie Ferré-André : Professeur des Universités, agrégée des Facultés de droit, Directeur du Master 2 droit notarial à LYON III, titulaire de la première Chaire Internationale de droit Notarial « Pierre Harmel » Faculté de droit de Liège (Belgique), membre du conseil scientifique de la revue des notaires ; spécialiste du notariat dans les COM (Polynésie française et Nouvelle-Calédonie). Pour l’année 2007/2008 deux jeunes polynésiens suivent le Master 2 droit notarial dirigé par Mme Ferré-André.

M. Marc Joyau, Vice-doyen de la faculté de droit et des sciences politiques de Nantes, maître de conférences en droit public, spécialiste de l'outre-mer (ancien maître de conférences à l'Université de la Polynésie française, actuellement à Nantes), membre fondateur de l'AJPF, membre de l'IDOM.

- Autres :
- Mme Laurence Leprince-Ringuet, ancienne avocate à Papeete et ancienne assistante parlementaire de Mme Béatrice Vernaudon-Coppenrath

- M. Mayoura (Délégation de la Polynésie française)
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PROGRAMME
Lundi 21 janvier 2008
– Matin à la Délégation de la Polynésie française
– Après-midi au Ministère de l’Outre-Mer.
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I - MATIN – Délégation de la Polynésie française - Paris

Rencontre avec des universitaires et un représentant du Ministère de l’Outre-Mer
- Horaire : 9h à 12h

Site : Délégation de la Polynésie française - 28 Bvd Saint Germain 75005 Paris
I - MATIN – Délégation de la Polynésie française
Rencontre avec des universitaires de 9h à 12h
Présence de Monsieur François-Xavier BIEUVILLE, Conseiller technique au Secrétariat d’Etat chargé de l’outre-mer de 10h30 à12h.
* Présentation de l'AJPF par Catherine Chodzko, présidente de l’AJPF et Gaël Sinjoux, membre actif de l’AJPF (9h à 9h10)
* Présentation des invités 9h10 à 9h30 :
- Laurent Tesoka, Directeur de l'Institut du Droit d’Outre-Mer
- Sylvie Ferré-André, Professeur des Universités
- Marc Joyau, Vice-doyen de la faculté de droit et des sciences politiques de Nantes,
- Laurence Leprince-Ringuet, ancienne avocate à Barreau de Papeete
- M. Mayoura (Délégation de la Polynésie française)
- un représentant du Ministère de l’outre-Mer chargé des étudiants : Monsieur François-Xavier BIEUVILLE, Conseiller technique au Secrétariat d’Etat chargé de l’outre-mer (11h)

TABLE RONDE (Sujets qui seront abordés)
- 1 – PROJET - Mise en place de formations dispensées en métropole en droit privé et en droit public sur le droit applicable dans les COM et plus spécialement en Polynésie française. Ces formations pourraient être proposées, sous forme de séminaires, Certificat universitaire ou Diplôme Universitaire, aux jeunes issus des Collectivités d’Outre-Mer qui préparent une formation initiale en droit (Licence, Master 1 ou Master 2) en Métropole. L’intérêt est de permettre à ces étudiants de poursuivre des formations de haut niveau dispensées en France métropolitaine (formation initiale) et d’être apte à entrer dans la vie active en outre-mer en ayant suivi en complément une spécialisation adaptée.
L'Association de Juristes en Polynésie française proposera comme projet pour fin 2008 une formation sur les spécificités du droit foncier en Polynésie française (Projet : formation dispensée avec l’aide de Sylvie Ferré-André (Lyon III) ou l'IDOM (Aix-en-provence) - Problème du financement.
L’AJPF souhaite en 2009 pouvoir proposer d’autres formations en complément de formations initiales comme le droit social, droit public, etc.
Intervenants : essentiellement des praticiens qui exercent en outre-mer. Permettra ainsi aux jeunes de rencontrer des professionnels susceptibles d’être de futurs recruteurs.

- 2 - Problèmes des subventions des étudiants provenant des DOM ou COM par rapport aux anciens protectorats français - Intervention de Sylvie Ferré-André (chargée de la formation des futurs notaires vietnamiens)
L’exemple des bourses égide délivrées par le MAE. Thèse soutenue le 21 décembre 2007 - Des résultats concrets - Comment fournir des expertises au soutien des modifications textuelles envisagées ?

-3 - Aide pour les stages ou les mémoires sur des thèmes portant sur l'outre-mer
BUT : Encourager les étudiants à choisir comme sujet de mémoire ou de thèse des thèmes portant sur l’outre-mer
- Droit public : IDOM et Marc Joyau
- Droit privé (notariat) : Sylvie Férré-André
- Droit privé et droit public : L’AJPF proposera de faire un lien entre des praticiens spécialistes qui exercent en Polynésie française ou en Nouvelle-Calédonie et les étudiants ou les directeurs de mémoires ou thèses

-4- Aide aux jeunes diplômés pour trouver un premier emploi en Polynésie française
AJPF proposera de faire un lien entre les praticiens et les étudiants pour faire connaître les demandes et les offres. Un blog géré par l'AJPF sera créé pour présenter les étudiants et leur cursus universitaire.

-5- Problème de l'absence de doctrine en droit privé pour l’outre-mer
-6- Les autres besoins soulevés par les étudiants
11h Compte-rendu en présence de Monsieur François-Xavier BIEUVILLE, Conseiller technique au Secrétariat d’Etat chargé de l’outre-mer

II - APRES-MIDI – Ministère de l’Outre-Mer - 15 h
De 15h à 15H30
Accueil au Ministère de l’Outre-Mer par Monsieur François-Xavier BIEUVILLE, Conseiller technique au Secrétariat d’Etat chargé de l’outre-mer